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Association HAKAMA - Aikido
Le texte qui suit est une compilation d''extraits du mémoire "Shiatsu et Aikido, Union du Ki"
par Olivier DELLE CASTELLE   



          L'Aïkido (littéralement « Voie (Do) de l’union (Ai) des énergies (Ki) »)  est un art martial japonais développé par Morihei Ueshiba (1883-1969) vers le début des années 40. Sur un plan purement de la forme cet art consiste essentiellement en une série de mouvements basés sur l'esquive et le contrôle des articulations (clefs, élongations). La particularité principale de l'Aïkido est que toutes les techniques sont basées sur l'absorption de l'énergie apportée par le partenaire durant l'attaque afin de la lui restituer, dans le but de le maîtriser sans traumatisme ni pour lui et ni pour soi même. Tout repose sur la non opposition au partenaire. Il est donc clair que l'Aïkido est un art essentiellement de défense.
          Jusqu’à la fin de sa vie, Maitre Ueshiba a constamment fait évoluer son art vers le dépouillement et la non-violence.

          L’Aïkido est pour simplifier la synthèse de trois disciplines que le Maitre a particulièrement étudiées et maitrisées.

Le Daïto ryu jutsu.
          Le Daïto ryu jutsu est une technique de combat détenu et perpétué par la famille Takeda.
En 1915, Maitre Ueshiba rencontre Sokaku Takeda, le dernier représentant  de la famille et un des derniers samouraïs dans un japon qui à l’époque essaye de couper tous liens avec ces traditions centenaires. Sokaku est un homme violent, rustre et paranoïaque. Son art est direct et efficace. Maitre Ueshiba est élevé au rang de maître en Daïto ryu par Takeda lui même.

          L'Omoto-kyo.
          Suite à un profond désarroi qui touche Ueshiba en 1919 à cause de la maladie de son père (il mourra l’année d’après), Maitre Ueshiba rencontre le Révérend Wanisaburo Deguchi fondateur de la religion Omoto-kyo. Il s’agit en fait d’une branche du bouddhisme Shingon. Deguchi prône la non violence, l’unité du microcosme et du macrocosme, le respect de la nature. A ces cotés Maitre Ueshiba découvre la nécessité d'une pratique spirituelle.

          Le Baguazhang (ou "Paume des Huit Trigrammes").
          Il s’agit d’un art chinois ! En effet En 1924, Maitre Ueshiba quitte, en secret, le Japon pour accompagner en Mongolie, le révérend Deguchi, mal vu des autorités. Pour la chine Maitre Ueshiba prend le nom de Wang Shou Kao que l’on retrouve en très bonne place dans les registres de certaines écoles de Baguazhang. Le Baguazhang est basé sur la reproduction corporelle des "Huit Figures" du Yi King ou "Livre des Mutations". C'est de la philosophie en mouvement. Mais une philosophie très opérative et très efficace. C'était, jadis, l'Art destiné au Mandarins mathématiciens et astronomes ce qui explique les mouvements circulaires et tournants rappelant le mouvement des planètes. Cela permet d’expliquer la particularité de l’Aïkido qui est extrêmement circulaire pour un art japonais. Le Baguazhang est une des trois boxes dîtes internes avec le Taiijiquan (Tai Chi Chuan ou Taïchi, ou "Poing du Grand Faîte", par tradition c’est l'Art des Mandarins littéraires.) et le Xingyiquan (Hsing I Chuan ou "Poing de l'Intention prenant Forme" par tradition c’est l'Art des Mandarins militaires et des médecins puisqu'il utilise les "Cinq Eléments" qui sont directement mis en rapport avec les mouvements organiques).

          Ces différentes influences font de l’Aïkido un art et une philosophie de paix extrêmement ésothérique, si l’effort est fait de voir plus que la forme et la technique en elle-même. Dans les années 50, Maitre Ueshiba envoie ses premiers élèves à travers le monde pour diffuser le message de l’Aïkido.

          En France en 1949, André Nocquet commence l’étude de l’Aïkido sous la direction du Maître Mochizuki (également judoka célèbre, élève de la première heure de Jigoro Kano), puis l'année d'après avec Maître Tadashi ABE.
          En 1955, par l'intermédiaire de Maître Tadashi ABE, André Nocquet est invité au Japon par le fondateur de l’Aïkido.
          
Au cours de l'été 1958, Maitre Nocquet rejoint la France et fait un compte rendu de ses études à M. Georges Duhamel, de l'Académie française, sur l'aspect, spirituel de l’Aïkido, avec une étude détaillée des méthodes japonaises de kinésithérapie, de massage et de réanimation.
M. Georges Duhamel lui demande alors d'entreprendre, à la Bibliothèque Nationale des recherches sur les arts martiaux... dans tous les pays d'Europe occidentale, depuis le XVème siècle, de manière à faire une étude comparée avec les techniques japonaises, puis de les communiquer par l'intermédiaire de l'ambassade du Japon en France, au Ministère japonais de l'Éducation.
          
          En date du 16 avril 1962, Maitre Nocquet reçoit de Maître Ueshiba, le titre de représentant général du centre mondial japonais d’Aïkido pour la France.

          En 1964, à l’âge de 12 ans, Hervé Dizien s’inscrit au club d’Aïkido du stade français à Boulogne où il reçoit l’enseignement de Maître Nocquet.

          En 1987, Maitre Nocquet cesse l'enseignement dans son club. Il demande alors à Hervé Dizien d'assurer la continuité de celui ci.
  

La Voie